[Marc Kerlero]

Votre partenaire a fait plusieurs erreurs :
1) Il faut effectivement dire 3♦ et pas Contre. Priorité à la longue, en réponse à l’ouverture. Sur 3♦, vous pourriez dire 3♥ si vous en aviez 4.
2) Il a fait un cue-bid forcing de manche (3♠) puis a passé sur 4♣ ! Jusqu’à preuve du contraire, 4♣ n’est pas la manche. L’enchère est donc 1000 % forcing.
Une séquence possible
1♣ 2♠ 3♦ –
4♣ – 4♦ –
4♥ – 4♠ –
4SA – 5♦ –
6♣

4♣ : unicolore. L’enchère montre une très belle couleur. Sinon, on dirait 3♠, cue-bid “poubelle”, afin de ne pas dépasser prématurément 3SA.
4♦, 4♥, 4♠, contrôles.
5♦ : 1 pièce à l’atout ♣.

[Marc Kerlero]

Ouh là ! Il y a des choses à revoir pour votre partenaire. D’abord, le pair-impair du résidu concerne le cas où l’on a joué un honneur au premier tour. Exemple : je monte en troisième du Roi avec R52. Pour l’instant, je n’ai pas commencé mon pair-impair. Je ne le ferai qu’au deuxième tour de la couleur, quand il me restera 52 et je fournirai donc le 5.
Dans votre exemple, c’est votre 2 de Carreau qui est l’amorce du pair-impair et décrit les 5 cartes à Carreau (demandez à votre partenaire de rayer le mot “appel” de son vocabulaire pendant 1 an. Il fera d’immenses progrès en flanc).
Franchement, comment voulez-vous que quelqu’un qui a passé sur 1♦ et a déjà montré un Roi puisse faire un appel ???
Je vous incite tous les deux à relire les deux dossiers suivants (surtout le 2e) :

Le Pair-Impair

L’art de la défausse

[Marc Kerlero]

Pas souvent, effectivement, mais j’ai vu nombre de joueurs à l’IV 100 (1e Nationale) succomber à ce que Roudinesco appelait le “contre de frustration” avec n’importe quoi, donc oui, il faut prendre en compte le fait que l’adversaire n’a pas toujours ce qu’il devrait avoir.

[Marc Kerlero]

Si on enlève 1 point H à chaque honneur sec, on compte 9 points H. Je n’aurais donc pas ouvert et dit 2♥ au tour suivant : pas de bicolore avec 6 dans la plus chère car le partenaire choisit la plus économique quand il est 2-2 (ou 1-1 ! 🙂

[Marc Kerlero]

En dépit de tout le respect que j’ai pour Norberto (que j’ai eu l’immense honneur de battre en 1984 au championnat d’Europe junior 🙂 ), je préfère connaître vite le nombre d’atouts que la force. C’est beaucoup plus dans la philosophie française, en tout cas.

[Marc Kerlero]

En principe, c’est 2♣. Parfois, on a 6♣ sur table.

[Marc Kerlero]

Avec mon partenaire, nous sommes en train de tester le système suivant :
ouv majeure / intervention sans saut à la couleur / ?
Nous jouons :
X Spoutnik dénie le fit
2SA : fit 3e, 11 DH et +
cue-bid : fit 4e ou +, 11 DH et +, non forcing de manche. Ca n’a pas que des avantages car, du coup, il n’y a pas de passe forcing possible de l’ouvreur sur un barrage adverse.

[Marc Kerlero]

Non, on ne contre jamais Spoutnik avec 4 atouts. Il faut soit jouer 2♠ non forcing de manche, soit utiliser un 2SA fitté conventionnel. Il y a plusieurs solutions mais aucune n’est parfaite.

[Marc Kerlero]

Il faut jouer 3♥ constructif (11-12 DH) ou barrage, mais pas les 2 à la fois.
Si 3♥ est constructif, l’ouvreur doit dire 4♥ dès qu’il a un singleton, enchère adverse ou pas, même ultra mini en points H.

[Marc Kerlero]

1SA. Il faut des Trèfles bien plus solides pour transformer le Contre.

[Auteur]

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