C’est philosophique 🙂
Pendant de nombreuses années (et c’est encore comme ça dans le SEF qui est, je ne le répèterai jamais assez, un système destiné aux élèves des écoles de bridge et n’a aucun rapport avec un système pour la compétition), on a considéré que, pour déclarer un chelem à la couleur, il était nécessaire et suffisant de posséder 33 DH, tous les contrôles et pas 2 pièces manquantes.
Et puis un jour, Sir Christian Mari (un des plus grands penseurs du bridge de l’histoire mondiale), dans une interview publiée dans le Bridgeur dans les années 90, a dit :
On est complètement à côté de la plaque. Annoncer RDxx et x de la même manière n’a aucun sens. Il faut différencier les contrôles d’honneurs et les contrôles de courtes. Et ces dans ces années-là que les meilleurs théoriciens de la planète ont commencé à réfléchir à l’annonce des courtes, d’où l’apparition des Splinters et autres. Personnellement, je ne fais que suivre modestement la voie montrée par ces grands maîtres et je tente d’étendre au maximum ces principes, en privilégiant l’annonce des courtes sur celle des contrôles, surtout dans les situations où l’on n’arrive pas à gérer les deux.
De plus, on constate que, dès lors qu’on est en zone de chelem, si un singleton tombe bien (pas de points perdus en face), il devient quasiment impossible qu’il manque un contrôle ailleurs, puisque tous les honneurs vont jouer leur rôle à point. De plus, même dans l’hypothèse rare où ce serait le cas, on peut encore espérer que l’adversaire rate l’entame. Si, dans ce cas, il n’y a pas 12 levées, c’est que l’un des deux joueurs a mal jugé sa main.
Bonjour Marc
1) quelle type de main pour X ? Irrégulière ; couleur au moins 5ème ? Au moins 10 points H ? Faut il obligatoirement l’as ?
2) trouves tu les enchères du SEF 2018 page 29 satisfaisantes ?
3) la garde des T est elle importante ? Elle n’est pas évoquée dans le SEF et j’avais souvenir du contraire
Merci pour tes réponses
Bonjour Marc, Bonjour tous,
1) En SEF, sur 2♦, 3♣ est-elle aussi une enchère FM ? Si oui, pour quelles raisons ? J’imagine que oui et que c’est parce qu’on aurait pu soutenir encourageant mais non forcing à 3♣ au 1er tour …
2) Que penses-tu de ce début de séquence :
1♣ 1♦
1SA
Et si “on” l’accepte, vaut-il mieux conclure à 3SA (option TPP), sauter à 3♣, ou relancer par un 4SA quantitatif (osé) ?
Dominique
Bonjour,
Proposer , ou imposer un contrat ?
Question d’évaluation et de tempérament.
Pour l évaluation de cette main , l expertise disponible est antagoniste, ce qui est désagréable.
Pour le SEF 2018 , cette main vaut 13HLD et doit donc être traitée par 1K 1C 1SA 4C.
Cette grille d évaluation, ai je compris, donne des allergies à notre excellent et prestigieux professeur.
Ici , le Roudi me semble supérieur parce qu il donne une information absolument décisive : 2 ou 3 cartes à cœur chez l ouvreur?
Cette donne très amusante, si l on veut, à été distribuée sur BBO hier.
On entame T , le 10 la D et l as , petit C , petit ,le 10 qui tient et le 9 , un carreau pour l as, cœur pour l as du flanc, le roi et on défausse derrière un petit K.
Le flanc rejoue P, à vous…..
Absolument d accord avec vous .
Mais là rien à voir avec une enchère d essai au sens commun de question sur une couleur secondaire trouée.
Personnellement avec la main citée, je dis 4C et pas 3.
Sinon on s en sort plus au sens du SEF car on ne sait pas si dans la séquence 1P passe 2P 3K 3C est propositionnelle avec une main régulière de seconde zone ou une couleur secondaire pour anticiper la compétitive au palier de 5 qu on qu on a pas abdiquer toute prétention de chelem avec un grand bicolore top qualité.
2. Ce point du SEF 2018 est assez retors à comprendre effectivement mais finalement logique.
On questionne le partenaire uniquement avec une main régulière de seconde zone ouverte en majeure.
Par contre , je n ai jamais compris l intérêt des enchères d essai dans la couleur trouée . Avec un bicolore elegant de fin de première zone et un singleton on demande
la manche sans raconter sa lire.
Et on réserve les essais naturels aux grands bicolores chelemisant ouverts de 1 à la couleur.
Bonjour,
Sur l’ouverture de 2 SA, le SEF préconise de faire une enchère d’essai quantitative à 4 SA avec 12 HL réguliers (et donc avec une main plate de 12 H exactement) mais la majorité des joueurs de compétition que j’ai interrogés à ce sujet conclut directement à 6 SA, ce qui peut inciter à suivre le champ.
Indépendamment du champ, a-t-on une statistique précise sur cette situation ?
Faut-il adopter une attitude différente en Duplicate et en TPP ?
Merci de votre réponse.
complément à mon précédent commentaire :
Dans le tome 2 “les enchères au bridge” de Bessis, Cronier et Quantin, à la page 25, les auteurs reprennent les mots du SEF2012. Après une ouverture en mineure et une intervention par 1SA, le joueur n°4 “enchérit comme si le partenaire avait ouvert de 1SA, c’est-à-dire que l’on utilise le Stayman à 2T et les Texas”. Parfait
Aux pages 28 et 29 se trouvent 5 exercices d’application
L’exercice n°4 traite du début de séquence suivant :
Ouvreur 1K
N°2 intervention par 1SA
N°3 passe
N°4 2K
L’ouvreur a déclaré 1K. Quelles que soient les déclarations des joueurs 2 et 3, l’enchère 2K du n°4 est un Cue-bid (voir définition) même si des enseignants prestigieux disent le contraire
Or les auteurs font le commentaire suivant :
“2K n’est pas un cue-bid mais reste un Texas pour les C”
Parler de cue-bid ici n’a aucun intérêt et ne fait que semer le trouble dans l’esprit du lecteur (en général un joueur peu expérimenté).
Il suffisait de dire : le n°4 “enchérit comme si son partenaire avait ouvert de 1SA”.
D’après le glossaire annexé au SEF2018 un Cue-bid est : “Une enchère effectuée dans une couleur préalablement nommée par l’adversaire”.
L’ouvreur a déclaré 1T, si un des adversaires déclare 2T, cette enchère est indiscutablement un cue-bid, si l’on en croit la définition figurant dans le glossaire.
On peut ensuite de poser la question de la signification de ce cue-bid.
Rien n’empêche un cue-bid d’être naturel
Ex, page 73 du SEF : “le cue-bid de la couleur de réponse est naturel…”
Bonjour,
Que représente exactement la répétition des ♣ dans le début de séquence à deux suivant :
2 ♣ – 2 ♦ / 2 ♥ – 3 ♣ / 3 ♥ – 4 ♣ / …
Mon partenaire du jour m’a affirmé que son enchère de 4 ♣ était un « autofit » et imposait l’atout ♣.
Main de Sud : ♠ 9 8 – ♥ A R V 10 9 6 – ♦ A D V 5 – ♣ 9
Main de Nord : ♠ 6 – ♥ 8 – ♦ R 9 8 – ♣ A R D V 10 8 6 3
Avec la main de Sud, j’ai certainement eu tort de redemander à 2 ♥ (j’aurais du redemander à 3 ♥ puisque mon 2 ♣ F.I. était justifié par un nombre de levées de jeu et non par des points d’honneur). Quand à Nord, sa première réponse à 2 ♦ était motivée par le fait que nous étions convenus de jouer les ouvertures fortes du SEF mais il aurait certainement mieux fait de dire immédiatement 3 ♣ avec cette main. Dont acte mais là n’est pas la question.
Ma question concerne la signification de l’enchère de 4 ♣ dans notre séquence réelle. Impose-t-elle de jouer à ♣ et faut-il en déduire que si l’un des deux joueurs pose le Blackwood, celui-ci est bien à l’atout ♣ ?
D’une façon plus générale, pourriez-vous formuler une définition précise de ce qu’est un autofit ?
Pour mémoire, nous avons tout de même réussi à appeler 6 ♣. Nous étions certes mal partis mais il n’est pas interdit d’avoir de la chance …
Bonne journée.