[Marc Kerlero]

2SA. Ce n’est pas grave de manquer le fit 4-4 à ♠ au niveau de la manche (alors que c’est important pour le chelem). Mieux vaut camoufler les mains au maximum. Comparez 1♥ 2SA 4♥ et 1♥ 1♠ 2♣ 3♥ 4♥ : si l’entame à ♦ est mortelle… Si l’ouvreur à 5♥ et 4♠ dans une main de chelem, il dira 3♠ sur 2SA.

[Marc Kerlero]

Je ne sais pas ce que veut dire votre contre : 1) Collante (exactement 4 cartes à ♥), 2) Bessis (exactement 4♥ et 4♠) ou 3) Cachalot (au moins 4♥) ?
Dans les versions 1 et 3, l’ouvreur doit dire 4♦ Splinter, mais avec RD de ♦ “perdus”, je ne suis pas persuadé que Sud doive dépasser 4♥. D’ailleurs, 6♥ est un fort mauvais contrat. 6♠ est meilleur puisqu’on peut espérer défausser les Cœurs sur les Carreaux, mais il n’est pas non plus sur table et impossible à diagnostiquer sur ce début.
Dans la version 2, Nord peut aussi songer à déclarer 4♦ qui montre alors forcément le singleton Carreau et les 2 majeures mais, là encore, Sud va dévaluer sa main et l’atout n’étant pas fixé pour le BW, Sud aura bien du mal à deviner qu’il faut jouer 6♠ et pas 6♥.
Conclusion, pas de honte à jouer 4♥.

[Marc Kerlero]

Je pense que j’aurais enchéri exactement comme vous : 4♥ d’abord pour montrer les 6 belles cartes puis 5♦ pour laisser un choix. Avec l’As de ♥ second, Nord aurait dû rectifier à 5♥.

[Marc Kerlero]

Si, j’aime beaucoup l’appel de Smith. Le fait de fournir une grosse carte “anormale” dans la couleur adverse demande une action “anormale” de la part du partenaire, donc :
– rejouer sous une fourchette de la part de l’entameur,
– ne pas rejouer dans la couleur d’entame de la part de l’autre.
On en déduit qu’une grosse carte est donc un encouragement à rejouer de la couleur d’entame quand elle vient du partenaire de l’entameur et un découragement quand elle vient de l’entameur.
Remarque : lorsqu’un joueur entame dans la couleur de son partenaire, les rôles sont inversés. On fait comme si l’entameur était celui qui a nommé la couleur.

[Marc Kerlero]

Toute la question est de savoir si l’on joue 2♠ forcing un tour ou auto-forcing (ma très nette préférence). Dans le 1er cas, 3♥ est non forcing (ce qui oblige à faire des acrobaties sans nom avec les mains fortes). Dans le 2e, 3♥ est forcing. Je pense ensuite que, quelle que soit la version, mieux vaut jouer 3♠ forcing (sinon, là encore, que faire avec les mains fortes ?). Avec une main de 9-10 H et 6 bons Piques, je pense qu’il vaut mieux dire 3♠ sur 2♦ pour se débarrasser vite de la main.
Sur la redemande à 2SA, qui montre une main régulière 12-14, il est en revanche plus logique de jouer 3♠ non forcing puisqu’avec plus de jeu, on peut dire 4♠, l’ouvreur n’ayant pas de singleton.
Tout ceci étant dit, il faut dire 3♣ avec la main de l’ouvreur : 6-4 est une distribution bicolore, pas unicolore. Maintenant, quand on a dit 3♥ et qu’on entend 3♠, il me semble raisonnable de dire 4♠, même si on prend 3♠ comme non forcing.
Avouons que tout ceci est bien complexe.

[Marc Kerlero]

Si on admet l’ouverture de 2♦, il faut dire 3♥, mais je préfère ouvrir ces mains de 1♥. Avec une chicane, le risque de passe général est très faible et on est ensuite bien mieux placé pour décrire le bicolore.

[Marc Kerlero]

Why not ? Mais ce n’est pas compatible avec ce que je joue : 3♦ et 3♥ super-Texas (unicolores de chelem à ♥ et ♠). Pour les bicolores mineurs de manche et plus, j’utilise la réponse de 2SA. Pour ne pas être obligé de faire de faux Stayman avec 8 H sans majeure (ce qui est une très mauvaise idée), il faut jouer 2♠ = soit Texas Trèfle, soit 8 H sans majeure. L’ouvreur dit 2SA mini ou 3♣ maxi et ça fonctionne très bien.

[Marc Kerlero]

Je vous conseille d’abandonner les réponses à l’As. Nous sommes entrés en enchères à 4 où la priorité est la découverte des fits. Donc :
– passe : RAS, pas de jeu
– couleur : au moins 5 cartes convenables au palier de 2, 6 aux paliers supérieurs (ou 5 belles au palier de 3 en majeure).
– SA : jeu régulier, (pas de singleton), un arrêt dans la couleur adverse.
– Contre : du jeu, pas d’enchère naturelle satisfaisante.
– cue-bid : singleton dans la couleur adverse, soutien d’au moins 3 cartes dans les trois autres couleurs. Attention à ne pas monter trop haut (dans ce cas, préférer le contre).

[Marc Kerlero]

J’aurais entamé de l’As de Carreau. Jouer atout ne s’impose pas ici, où le partenaire a 4 atouts et l’adversaire 6. On n’est pas dans une situation où le partenaire peut avoir autant d’atouts que l’adversaire et en avoir de plus gros pour être en mesure de purger ceux du déclarant.

[Marc Kerlero]

c’est juste, on chute de 2. J’ai dit une bêtise !

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