[Marc Kerlero]

Mes adversaires sont partis pour la manche, mon partenaire n’a rien dit… je passe.
Eventuellement, je questionne Ouest : avez-vous le droit de passer sur 3♦ ? (certains jouent comme ça). S’il répond oui, je peux envisager de contrer 3♦.

[Marc Kerlero]

C’est effectivement une horreur ! 🙂
Le fouet serait une punition bien trop douce !
A-t-elle écouté la vidéo sur les levées totales ? On y parle de tout ça.

[Marc Kerlero]

Dans cette position, 2♠ n’est pas une enchère forte. Mon partenaire peut avoir parfois 4 ou 5 points seulement s’il a 5 Piques, 6 ou 7 s’il n’en a que 4.
Les chances de faire chuter 4♥ sont bien meilleures que celles de gagner 4♠ (qui sont à peu près nulles), donc je passe.

[Marc Kerlero]

Je ne me vois pas gagner 5♣ : trop de points inutiles à ♥. 3SA non plus… 3♣ ne barre pas assez. Je risque de perdre trop à 5♣ et rien ne prouve qu’ils gagnent une manche.
Donc je pense que j’aurais dit 4♣, puis passe ensuite, évidemment.

[Marc Kerlero]

Ah, ça change tout, effectivement.
Bon, j’ai donc seulement un Pique de plus que prévu… ça devrait donc faire une levée de plus 🙂 7♠, même si ma chicane va souvent faire double emploi avec l’As du partenaire

[Marc Kerlero]

C’est 2♣ fort indéterminé ou forcing de manche ?
J’imagine que mon partenaire est fitté à Pique avec le contrôle en premier des Carreaux, mais l’enchère est quand même surprenante venant d’un ouvreur de 2♣ FI qui m’impose ainsi le palier de 6. Il faudrait savoir ce que signifie exactement 2♠ pour vous. Personnellement, l’enchère montre simplement 5 cartes correctes. Du coup, j’ai beaucoup mieux que prévu et je dis 7♠. Je suis impatient de voir la main du partenaire…
L’enchère de 6♦ ne peut pas être interrogative, sinon, elle voudrait dire : j’ai 2 Carreaux perdants… si toi aussi, on est déjà trop haut !

[Marc Kerlero]

Personnellement, je joue 1♣ 2♣ et 1♦ 2♦, ce qui permet à l’ouvreur de passer quand il est en plein misfit, mais attention, la plupart des gens n’ont pas compris à quoi servait cette convention et l’utilisent avec des jeux trop faibles. Il faut la jouer dans la zone 8-10 (7-9 en cas de 5-5 ou de 6-4). En-dessous, ça ne sert à rien.
L’idée est de ne pas manquer une manche sur les séquences du type
1♦ 1♠
2♦
quand le répondant a 5♠ 4♥ mais pas assez de jeu pour faire une 3e forcing, alors que l’ouvreur peut avoir 15 ou 16 H avec 5/6 ♦ et 4♥. Dans ce cas, on risque de jouer 2♦ avec 4♥ sur table.
si le répondant a 5-7 H, ce n’est pas grave de jouer de temps en temps la mauvaise partielle et, comme il ne faut pas que la fourchette soit trop large, la zone doit être 8-10.
Tous les détails en suivant ce lien :

5 Piques – 4 Cœurs

[Marc Kerlero]

4♦ est plus fort que 4♥, qui montre en principe une main de type 5422 (voire 5431 ou 4441 avec un gros honneur sec).
Les super forcing, tels qu’ils sont joués classiquement, sont + forts que les splinters, mais ici, il n’y en a qu’un, qui est 3♦, qui montre la courte à ♠.
Si on s’estimait trop fort pour 4♦ (mais, à mon avis, ce jeu 4441 ne vaut pas plus), il faudrait dire 2♠ (qui ne promet pas le fit) suivi de 4♥.
Personnellement, je joue
1♣ 1♥
3♦ ou assimilés des super-forcing avec singleton non précisé, le partenaire pouvant relayer à 3♥ pour le connaître.
Ma séquence :
1♣ 1♥
4♦ 4SA… (sobre)

ou
1♣ 1♥
4♦ 5♦
6♥

[Marc Kerlero]

Ton calcul est juste mais il ne donne qu’un minimum. Avec un fit 9e, le fit 8e des adversaires est une certitude, mais il peut aussi être 9e, 10e, etc. Donc, c’est bien une moyenne moins fiable que les levées totales.

En ce qui me concerne, j’ai appris la majeure d’abord quand je jouais au bridge depuis moins d’un an. Je l’ai jouée (et même dans sa version kamikaze à base de passe forcing !)… et je l’ai même grandement améliorée (en toute immodestie) quelques années plus tard avec un ami en créant un système qui s’appelait le COCKER (pour Philippe COChy et Marc KERlero). La grosse différence venait du fait que 1♣ couvrait les mains sans majeure 4e et 1♦ celles avec 4 Piques (c’est l’inverse en majeure d’abord). Ce système nous avait permis d’être vice-champions de France d’excellence alors que nous n’étions que 2e séries et d’accéder ainsi à la division nationale 1 (à l’époque, les DN2 et DN3 n’existaient pas)… et de nous y maintenir !
J’ai abandonné ce système par la suite car, s’il avait d’indéniables avantages, il était quand même un peu rigide. J’avais créé ensuite son descendant, le BLINIS, qui reprenait quasiment les mêmes ouvertures (sauf 1SA qui redevenait 15-17), mais avec un système de réponses naturelles laissant beaucoup plus de place au jugement des joueurs. Je l’ai abandonné ensuite quand j’ai perdu le partenaire qui allait avec, le suivant n’ayant pas le courage de s’investir dans un système qui restait malgré tout très conventionnel et nécessitait beaucoup de travail.

[Marc Kerlero]

Heu… faudrait demander à Jean-René 🙂
Je crois que c’est plus ou moins empirique, en fait. Il a analysé des milliers de donnes et fait des moyennes.

[Auteur]

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