Le déclarant peut poser une question aux joueurs de flanc à n’importe quel moment, surtout s’ils n’ont pas de feuille de convention parfaitement remplie.
On n’a pas le droit d’alerter une convention de flanc, mais lorsqu’on joue une convention peu répandue comme le pair-impair à l’entame à SA, par exemple, ou les entames d’honneurs inversées, le pair-impair Polonais (à l’envers), etc, il est de bon ton de prévenir systématiquement ses adversaires avant le début de la partie. C’est évident par quatre, mais, il est vrai, un peu fastidieux par paires quand on change d’adversaires toutes les deux donnes. La solution consiste à l’écrire en gros sur sa feuille de convention et à la présenter systématiquement à chaque nouvelle paire adverse.
Maintenant, attention : vos adversaires doivent vous faire connaître leur système, mais un joueur peut toujours décider de “mentir” en ne l’appliquant pas : s’il ment à tout le monde, partenaire compris, c’est son droit le plus strict.
Exemple : vous entamez contre 3SA dans une couleur 5e mais vous avez 15 points H en main. Vous savez que votre partenaire est plus blanc que le gendre de Georges W Bush. Entamez du 2 en quatrième meilleure, pour faire croire que votre couleur n’est que 4e et endormir la vigilance du déclarant. Votre partenaire est trompé aussi, mais ça n’a pas d’importance puisqu’il ne prendra jamais la main.
Je pense que vous auriez donc été en droit d’appeler l’arbitre (de toute façon, c’est toujours votre droit). Il est probable que sa décision aurait été prise en fonction de plusieurs critères, dont le classement de vos adversaires et le vôtre. Il n’est pas sûr du tout qu’il aurait rectifié le score mais il est probable qu’il aurait demandé à vos adversaires de mieux informer leurs adversaires l’avenir.