bonjour Marc
NS vuln OUEST donneur
P. 1C. P. 3C
P. P. P.
NORD
82
AD7653
A932
D
——————–
SUD
AD43
RV1O9
105
876
3 C promet 4 cartes (sef), à ce titre là dois- je tjrs PLANTER LA MANCHE avec 1O cartes ?
avec la main de Sud , auriez vous fait la meme enchère (ns jouons le SA fitté LIMIT) ou peut etre dit 1 P ?
Merci beaucoup
Michèle Hénon
« Si vous avez raison, c’est une boulette ! » C’est ce qu’a écrit Marc Kerlero à l’occasion d’une de mes remarques sur le SEF2018. Voici une autre boulette !
Rappelons deux définitions extraites du glossaire :
Enchère de CONCLUSION : Enchère qui demande au partenaire de passer quel que soit son jeu si l’adversaire de gauche passe.
Enchère NON-FORCING : Enchère laissant le partenaire libre d’enchérir ou non.
A la page 25, il est écrit que les réponses 2SA, 3SA, 4SA, 5SA, 6SA et 7SA à l’ouverture de 1SA « sont toutes NON-FORCING sauf 5SA ». Vous pouvez aller vérifier sur votre exemplaire du SEF si vous ne me croyez pas.
Intéressons-nous qu’aux deux premières de ces réponses.
2SA : Sur cette réponse, l’ouvreur est libre de passer ou de déclarer 3SA selon la force de son ouverture. Donc 2SA est bien une enchère-non-forcing puisqu’elle laisse le partenaire d’enchérir ou non. Très bien !
3SA : Sur cette réponse, il est hors de question que l’ouvreur puisse dire autre chose que passe (Voir sur Amour du Bridge la vidéo « Capitaine et Moussaillon ») Donc 3SA n’est pas une enchère non-forcing, mais une enchère de CONCLUSION. (Marc Kerlero dit « c’est un Stop », mais on comprend très bien).
Que va comprendre un joueur débutant quand il lit dans le SEF (ou quand il entend son moniteur répéter ce qu’il a lu dans le SEF) qu’après la réponse de 3SA, l’ouvreur est libre d’enchérir ou de passer ?
Pour une boulette, c’est une belle boulette.
On doit pouvoir disposer de définitions précises et indiscutables dans différents domaines.
Ainsi, des définitions figurent aux pages 13 à 16 de l’édition 2017 du code international du bridge (consultable sur le site de la FFB). On y trouve par exemple celles de « enchère » ou de « déclaration ». Par conséquent lorsque le mot « enchère » est utilisé dans le SEF, il doit avoir strictement la signification qui lui est donnée par le code international.
Toutes les définitions utiles du bridge ne figurent évidemment pas dans le code international. C’est une excellent chose que d’avoir annexé au SEF un glossaire rassemblant les définitions de la plupart des termes techniques utilisés dans le domaine des annonces.
Pendant des années j’ai cherché la différence entre une enchère « forcing » et une enchère « forcing pour un tour ». Même quand j’ai pu enfin consulter le glossaire de l’Université du Bridge en septembre 2014 sur le site de la FFB, je n’ai pas eu la satisfaction d’y trouver des définitions parfaitement claires. C’est chose faite depuis décembre 2018, on dispose de définitions claires et satisfaisantes figurant aux pages 98 à 104 du SEF. (La seule véritable critique relative au glossaire concerne la définition de « intervention »).
Judicieusement, Domi aborde avec la notion de « préréveil ». Mais cela ne concerne selon moi que la définition de réveil. On pourrait simplement apporter à cette dernière un complément précisant qu’on est en réveil quand, (au vu du déroulement des enchères), il est raisonnablement envisageable que les adversaires vont se satisfaire du contrat provisoire. Marc Kerlero nous en a donné un exemple.
Je ne prétends pas que la rédaction concise et claire de ce complément est d’une rare évidence, mais cela est probablement faisable par quelques enseignants qui pourraient se pencher sur le sujet.
Reste la définition de « intervention » qui continue à beaucoup me chagriner…
Je remarque que
***- une intervention ne peut être produite que par un joueur du camp opposé à celui de l’ouvreur (soit le joueur n°2, soit le joueur n°4) ;
***- dans le SEF on trouve les réveils de l’ouvreur à la page 85, ceux du répondant à la page 86 et les réveils du camp qui n’a pas ouvert à la page 87 (et aux suivantes).
Le réveil n’est donc pas réservé qu’à un seul camp ; contrairement à l’intervention. Les rédactions des définitions actuelles traduisent bien cette distinction, même si cela ne saute pas aux yeux à la 1ère lecture.
JP Chevallier.
PS- Depuis l’abandon de l’ancien site internet de la FFB, je regrettais l’ancien forum qui y était associé. Je suis nouvellement abonné sur le site Amour du bridge, et je viens de découvrir avec plaisir des pseudos (Domi, marcboc…) d’habitués de l’ancien forum. J’en suis ravi.
JPC alias Laclarence
Je suis entièrement d’accord avec vous. Une intervention et un réveil sont 2 choses totalement différentes. Je n’ai pas mon exemplaire du SEF avec moi quand j’écris ces lignes, donc je ne peux pas vérifier mais, si vous avez raison, c’est une boulette !
Un glossaire a été annexé au SEF2018. On ne peut que se réjouir de cette initiative. Ce glossaire permet à tous les joueurs de trouver des définitions claires et pertinentes de la plupart des termes techniques utilisés dans le domaine des enchères, tout particulièrement celles concernant le caractère « forcing » ou non d’une enchère.
Avant le SEF2018, une intervention était une « enchère IMMEDIATEMENT CONSECUTIVE à une enchère du camp de l’ouvreur ».
Selon le glossaire annexé au SEF 2018, l’intervention est maintenant une « enchère ou un contre du camp opposé à l’ouvreur ». Donc plus nécessairement « immédiatement consécutive » à l’enchère du camp de l’ouvreur.
Cette nouvelle définition de « intervention » ne me semble pas judicieuse.
Jusqu’à présent je pensais que intervention et réveil étaient incompatibles. Me suis-je trompé depuis si longtemps ? Pourtant je me souviens bien qu’on m’avait expliqué que :
S’il fallait avoir un jeu solide pour produire une intervention,
En revanche, on pouvait avoir un jeu bien plus faible pour produire un réveil puisqu’on « réveillait avec les points de son partenaire ».
Je me souviens aussi avoir entendu dire que les débutants « interviennent trop souvent et réveillent trop peu souvent »…
Imaginons maintenant que Ouest ouvre de 1Coeur, Nord et Est passent et Sud déclare 1Pique
Avant, l’enchère de 1Pique était un réveil et n’était clairement pas une intervention.
Maintenant, l’enchère de 1Pique est à la fois :
un REVEIL puisque cette enchère est produite après 2 « passe »
et une INTERVENTION puisque cette enchère est produite par le camp opposé à l’ouvreur (voir la nouvelle définition figurant dans le SEF).
Comment s’y retrouver ?
Jean-Pierre Chevallier
Les unicolores de chelem sont inadaptés aux Texas simples. Il faut répondre 3♥ ou 3♠ (SEF) ou, bien plus performant, utiliser les Super Texas à 3♦ et 3♥.
A noter que sur 1SA 3♥, l’enchère de 4♥ de l’ouvreur n’existe pas. Il doit obligatoirement nommer son 1er contrôle, sauf avec ♥ xx où il donne un coup de frein à 3SA.
On obtient ici :
1SA 3♦ (ou 3♥ si on joue SEF)
3SA 4♠
4SA 5♠
6♥
3♦ (ou 3♥) : unicolore de chelem à ♥
3SA : ♥ xx
4♠ : néanmoins, mais aucun contrôle mineur
Majeure 6e sur 1SA – Super Texas
Il est clair qu’il faut faire un effort de chelem, donc ne pas répondre 2♦.
Si on joue SEF, on répond 3♥. Il est clair aussi que l’ouvreur est obligé d’enclencher les contrôles (sauf coup de frein à 3SA avec ♥ xx). On peut alors obtenir
1SA 3♥
3♠ 4♥
–
4♥ : pas de contrôle mineur, pas de réserves.
Passe en Est : seulement 15 H 4333.
Une fois de +, les super Texas montrent leur grande supériorité :
1SA 3♦
3♥ 4♥
4♥ : proposition au poids, sans petit singleton.
Passe en Est : encore plus évident que + haut.
Votre remarque est intéressante : auquel cas on ne pourra plus éviter le chelem…
Mais pourquoi donc ? On peut très bien enclencher les enchères de contrôle, s’apercevoir qu’on les a tous et s’arrêter quand même (quand on est “border line” au niveau force).
Suivez ce lien :
Majeure 6e sur 1SA – Super Texas
Je n’ai pas trouvé dans le SEF. Je pense qu’il fait comme souvent quand il y a un problème : il soulève le tapis et balance la poussière dessous 🙂
Marc, que dit le SEF sur l’aspect FM (s’il dit quelque chose !)? J’avoue ne m’être jamais posé la question de la suite des enchères mais je penche pour ta solution car le répondant peut contempler 6 points pourris
ceci dit, quelle différence alors entre 2SA et 3K direct ? 3K = 9-10 et 2SA en dessous ?
intéressant
Ne confondons pas tout.
La discussion est partie du début
1♣ 1♠
1SA 2♣
2♥/2♠ ?
Sur ces 2 séquences, que l’ouvreur soit mini ou maxi, il n’existe plus de proposition à 3♠ : soit c’est le répondant qui décide si on joue 2 ou 4, soit il fait une enchère d’essai à la couleur, permettant de vérifier les concordances d’honneurs et donc de s’arrêter au palier de 3, même si l’ouvreur est max (mais avec de mauvaises cartes). Donc, par inférence, 3♠ est forcing et recherche de chelem. Comme on pourrait décrire une main avec seulement 5 Piques (en disant 2SA FORCING sur les réponses de fit ou nommer une couleur 4e), on en déduit que 3♠ promet 6 cartes. Et, si on n’a pas dit 3♠ sur 1SA, c’est pour une raison de qualité de couleur. CQFD.
Sur le début
1♣ 1♠
1SA 2♣
2♦
Jouer 3♠ propositionnel (non forcing) comme dans le SEF me semble parfaitement incohérent. Pourquoi ne pas dire 2♠, prenant la chance de s’arrêter au palier de 2 ???? Certes, l’enchère ne promet pas 6 cartes mais, si l’ouvreur reparle parce qu’il est maxi (en disant 2SA, seule enchère autorisée chez lui avec passe), il sera toujours temps de dire qu’on a 6 cartes à ♠.
De plus, pour la mémoire, c’est quand même plus simple de considérer que, après un Roudi, toutes les enchères du répondant au palier de 3 sont forcing, que l’ouvreur ait dit 2♦ ou 2♥/2♠.
Enfin, je n’aime plus le ping-pong (nommé Roudi fixe on ne sait pourquoi puisque ça n’a aucun rapport avec un Roudi et que Roudinesco détestait !!!). En revanche, j’aime beaucoup le double 2 sur les redemandes à 1♥ et 1♠ mais, sur 1SA, je préfère le Roudi (complété par le 2♦ mini Roudi pour combler les trous), depuis que Michel Bessis a eu l’idée d’en supprimer le bug (2SA maxi non fitté).