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Dans une très récente question posée dans le cadre de ce forum, Prosper Périmé a qualifié le SEF (dans sa version de 2018) de « bouquin EXCELLENT quoiqu’un peu TOUFFU ».
Notre ami a commencé à jouer au bridge il y a fort longtemps, et n’a repris notre jeu que depuis peu après un très long intermède sans l’avoir pratiqué. J’ai eu une trajectoire assez voisine quelques années plus tôt. Assez naturellement je me suis retrouvé avec le SEF (l’édition de 2006) dans les mains. Je voudrais apporter ici mon témoignage sur ce que peut apporter un tel document à un bridgeur (modeste) souhaitant se perfectionner.
J’ai été incapable de lire la totalité du SEF2006, de 2012 à 2018 j’ai pu étudier sérieusement l’édition de 2012 (très voisine dans sa structure de celle de 2006). Quant à l’édition de 2018, j’en ai fait plusieurs lectures attentives et exhaustives. Ce qui ne signifie pas pour autant que je maîtrise parfaitement ce dernier document, loin de là.Sur le fond du SEF, je ne me permets pas de donner le moindre avis sur la pertinence des conventions préconisées par les experts ayant participé à sa conception initiale puis à ses diverses évolutions. J’adopte donc le SEF2018 puisque c’est ce système qui sera employé peu ou prou par mes partenaires occasionnels. Avec les quelques rares partenaires réguliers, on peut faire autrement et tenir compte des conseils de Marc Kerlero.
En revanche sur la forme, je me sens parfaitement capable de donner un avis sur ce document : Est-il clair ? Est-il précis ? Est-il compréhensible par le modeste joueur que je suis ? Dans ce domaine j’ai toute une kyrielle de critiques à faire sur le SEF2018. Je me limite à n’en citer ici que 3.
Un glossaire est annexé au SEF2018 : BRAVO. On y trouve notamment la définition d’une ENCHERE NON FORCING, qui « laisse le partenaire libre d’enchérir ou non ».A la page 25, on peut lire qu’en réponse à l’ouverture de 1SA, les enchères de 2SA, 3SA… sont NON FORCING à l’exception de 5SA.
Le lecteur moyen du SEF va donc déduire très logiquement que, après la réponse 3SA, l’ouvreur est autorisé à enchérir si bon lui semble. C’est scandaleux de laisser croire cela au lecteur. J’invite Marc Kerlero à jeter à fond de cale toute l’équipe d’experts ayant participé à la rédaction du dernier SEF. Direction Cayenne !Pages 16 et 40 du SEF2018
Si, avant de donner le bon à tirer à l’imprimeur, une personne de l’Université du Bridge avait lu attentivement le projet du SEF elle se serait aperçue que le développement des enchères après le 2SA fitté était traité deux fois : d’abord à la page 16 et ensuite à la page 40. L’ennui c’est que ces développements sont contradictoires : à la page 16 on n’annonce l’autre majeure qu’en l’absence d’espoir de chelem, et à la page 40 on peut l’annoncer même avec un espoir de chelem. Cela fait-il sérieux ?La 4ème couleur forcing.
Lors d’un tournoi en 2019, mon partenaire déclare une 4ème couleur puis passe sur ma réponse. Dans un échange par mail ultérieur je lui indique que son enchère était auto-forcing. Il m’a fait remarquer que cela n’était pas précisé dans le SEF2018, ni à la page 57, ni à la page 62 où figure le « focus sur la 4ème couleur ». Ce qui est vrai. Mais quand on consulte la page 36 du SEF2012 cela est très clairement exposé.
Sur ce point particulier le SEF2012 était bien plus clair.Le SEF2018 aurait pu être un bouquin de qualité , voire même excellent si sa forme avait été à la hauteur.