A chaque main son enchère 001
Saurez-vous retrouver à quelle main correspond chacune des enchères proposées ?
O | N | E | S |
1♣ | - | 1♥ | - |
1♠ | - | 2♦ | - |
2♥ | - | ? |
main n° 1
Est |
---|
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main n° 2
Est |
---|
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main n° 3
Est |
---|
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main n° 4
Est |
---|
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Enchère A
3♣
Enchère B
3♦
Enchère C
3♥
Enchère D
4♥
Main n° 1 : 4♥
Main n° 2 : 3♥
Main n° 3 : 3♣
Main n° 4 : 3♦
Sur la quatrième couleur à 2♦, le 2♥ de l’ouvreur promet trois cartes à Cœur et une main de première zone (12-14), mais la distribution n’est pas connue. Elle peut être aussi bien régulière (4333, 4324) que bicolore (4315, 4306).
Ce qui est plus clair, c’est que le rôle du répondant consiste maintenant à fixer ou non l’atout Cœur, car il n’est nullement établi. Sachant qu’après une quatrième couleur économique (comme celle-ci), les seules enchères non forcing du répondant à sa sixième enchère sont celles effectuées au palier de 2, on en déduit que 3♥ est une enchère forcing. Elle fixe évidemment l’atout Cœur et, logiquement, montre les ambitions de chelem. Notre main n° 2.
Par inférence, on ne peut plus proposer la manche avec la main 1 et il faut plonger à 4♥ (sauf à convenir que 2SA est forcing avec cinq cartes à Cœur). On voit d’ailleurs ici tout le problème quand on emploie la quatrième couleur avec seulement 11 H. Pour résoudre proprement le problème, il faut se mettre au double 2 (suivez ce lien).
Les deux autres mains ne possèdent que quatre cartes à Cœur et n’ont pas obtenu le renseignement souhaité. Il faut donc continuer les explorations, en vue a priori du contrat de 3SA. Mais, avec la main 3, on peut aussi volontiers envisager la manche à 5♣, que l’ouvreur soit bicolore ou même 4324. La meilleure enchère est donc 3♣. En revanche, avec la 4, on ne pourra envisager 5♣ que si l’ouvreur peut lui même confirmer la couleur. Il est donc plus habile de réitérer la quatrième couleur (3♦), enchère qui reste artificielle et sur laquelle l’ouvreur dira 3SA en priorité, avec un arrêt à Carreau, voire même la Dame seconde ou trois petites cartes.
O | N | E | S |
1♠ | - | 2♣ | - |
2♦ | - | 3♠ | - |
3SA | - | ? |
3SA : convention “good bad” (aussi nommée “oui, mais…”). L’ouvreur montre une main plutôt minimum puisqu’il n’enclenche pas les contrôles, mais jugée tout de même trop intéressante pour freiner des quatre fers à 4♠, action qui décrit une “poubelle”.
main n° 1
Est |
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main n° 2
Est |
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main n° 3
Est |
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main n° 4
Est |
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Enchère A
4♣
Enchère B
4♦
Enchère C
4♥
Enchère D
4♠
Remarque : ce problème vous est posé dans un cadre “standard”. Si vous jouez les changements de couleur 2/1 forcing de manche et le fitmaj turbo, on aurait répondu 2SA avec la main 3 sur 1♠ et, avec la 2, déclaré 2♠ sur 2♦ pour montrer le fit seulement troisième. Seules les mains 1 et 4 correspondraient alors à notre séquence, qui, par inférence, promettrait un fit au moins quatrième et cinq bonnes cartes à Trèfle, ce qui a évidemment des conséquences sur la suite de la séquence.
Main n° 1 : 4♣
Main n° 2 : 4♠
Main n° 3 : 4♦
Main n° 4 : 4♥
Premier principe important. Quand on répond une couleur sur une ouverture majeure avec dans l’idée de soutenir la majeure au tour suivant, on évite de le faire dans une couleur non contrôlée (avec une exception pour DVxxx). Cela évite à l’ouvreur d’avoir à se méfier de cette couleur, de n’annoncer que les As et les Rois dans le cadre des contrôles et d’éviter au répondant de se sentir obligé de “répéter” un As ou un Roi “blanc” par la suite.
Donc, lorsque le répondant confirme ses Trèfles sur 3SA, c’est plus que l’annonce d’un contrôle, c’est pour montrer une vraie belle longue, source de levées : notre main 1.
4♦ est évidemment un contrôle, mais Carreau n’est pas la couleur “principale” du partenaire. Il peut donc s’agir d’un contrôle d’honneur ou de courte (notez la différence avec l’ouvreur. S’il avait dit 4♣ sur 3♠, il aurait garanti l’As ou le Roi, pas un mauvais singleton). C’est notre main 3.
Le retour à 4♠ est un stop. Le répondant a été découragé par le semi-coup de frein à 3SA. Notre main 2.
La 4 n’est pas très forte en points H, mais que de points D et d’honneurs utiles ! 4♣ et 4♦ ne correspondent pas, 5♥ (BW d’exclusion) serait exagéré et 4SA (BW tout court) totalement inadapté. 4♥ permet à l’ouvreur de poser le Blackwood s’il pense avec de bonnes cartes mais aussi de freiner à 4♠ à défaut.
O | N | E | S |
1♦ | - | 1♥ | 1♠ |
- | - | ? |
main n° 1
Est |
---|
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main n° 2
Est |
---|
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main n° 3
Est |
---|
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main n° 4
Est |
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Enchère A
X
Enchère B
1SA
Enchère C
2♣
Enchère D
3♣
Main n° 1 : 2♣
Main n° 2 : 1SA
Main n° 3 : 3♣
Main n° 4 : X
Si vous ne maîtrisez pas bien les réveils du répondant, je vous engage à relire l’article correspondant.
Le premier principe est que seuls le Contre, le cue-bid et les “inversées” sont forcing. Les autres changements de couleur ne le sont pas, même à saut, comme notre 3♣ ici.
Le Contre ne promet pas cinq cartes dans la majeure de réponse, mais c’est l’enchère qu’on fait presque toujours lorsqu’on les a : notre main 4. Rappelons que l’ouvreur ne contre pas 1♠ dès qu’il a trois cartes à Cœur. Il lui faut aussi cinq cartes dans sa mineure (ou une main très forte).
1SA ne promet absolument pas un arrêt dans la couleur adverse. De toute façon, il est exclu ici d’en jouer 3 quand le répondant n’a pas plus de 10 points, l’ouvreur étant faible quand il a passé sur 1♠ (avec la petite exception d’un passe “Blanche Neige” chez lui, s’il espère jouer 1♠ contré). Parfait donc, avec notre main 2, régulière.
On en déduit que 2♣ et 3♣ sont des canapés non forcing (seulement quatre Cœurs, des Trèfles longs, a priori sixièmes), respectivement faible (main 1) et encourageant (main 3).
O | N | E | S |
1SA | - | ||
2♥ | - | 2♠ | - |
3♦ | - | ? |
main n° 1
Est |
---|
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main n° 2
Est |
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main n° 3
Est |
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main n° 4
Est |
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Enchère A
3♥
Enchère B
3♠
Enchère C
3SA
Enchère D
4♠
Main n° 1 : 3♥
Main n° 2 : 3SA
Main n° 3 : 3♠
Main n° 4 : 4♠
Le répondant a promis cinq Piques, au moins quatre Carreaux et, par inférence de la théorie du singleton, soit une courte, soit une main de chelem.
L’ouvreur est alors confronté au tristement célèbre “problème des Carreaux”. S’il n’est pas fitté à Pique, ni suffisamment bien à Carreau pour soutenir à 4♦ (action rare puisqu’elle dépasse 3SA), il ne peut insister à Sans-Atout que s’il possède, à Cœur et à Trèfle, une teneur lui permettant de jouer 3SA en face d’un singleton (donc ni xxx, ni Axx). En revanche, Rxx et DVx conviennent, voire Dxx si rien d’autre ne colle. S’il n’a ça que dans une seule des deux couleurs, il l’annonce. Lorsque le répondant dit 3♣, pas de problème… mais sur 3♦, on a un problème (des Carreaux, donc 🙂 ) quand on est solide à Trèfle mais pas à Cœur, puisque la loi nous interdit de déclarer 3♣ sur 3♦. Pour résoudre le problème, les experts ont convenu de donner au soutien à 3♠ un double sens : soit un vrai fit à Pique, bien sûr, soit un trou à Cœur. C’est notre main 3. Le répondant est alors censé dire 3SA si son singleton est à Trèfle (et qu’il n’a pas d’espoir de chelem, bien sûr). Si vous trouvez, ce qui se comprend, que c’est trop compliqué, simplifiez-vous la vie en adoptant le 2SA forcing après un Texas, qui résout le “problème des Carreaux” bien plus simplement, puisqu’il le fait carrément disparaître ! (du moins sur ce début).
Avec la main 2, il faut donc dire 3SA (teneurs adaptées à 3SA en face d’un singleton aussi bien à Cœur qu’à Trèfle) et 3♥ avec la 1 (teneur adaptée à Cœur mais pas à Trèfle).
Quand on possède un vrai fit à Pique, on est censé dire 3♠, pour laisser au répondant la place de faire d’éventuelles enchères de chelem, mais la main 4 est tellement moche et comporte tellement peu d’honneurs utiles en face d’un bicolore Pique-Carreau, qu’il faut envoyer au partenaire un signal de détresse : c’est l’objectif du saut “anormal” à 4♠.