Jean-Pierre Chevallier
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Jean-Pierre Chevallier
VisiteurPour une belle main, c’est une belle main
Avec 8 cartes à ♥️, 4 cartes à ♦️, le singleton ♠️ et 22H, l’ouverture de 2♦️ semble s’imposer
Mais la présence de 15 points H à ♥️ (dont 2 rois et 2 Dames) me gêne un peu aux entournuresVisiteurJe suis parfaitement d’accord avec la dernière phrase de marboc :
« Le but est d’être compris, et pour cela, il faut s’adapter à son auditoire! »
L’ennui c’est que le rédacteur n’a pas dit aux débutants : « tu dois reparler et l’ouvreur devra reparler à son tour », il a dit que la redemande de l’ouvreur est « forcing pour un tour et auto-forcing ».
Et il ne reste plus au débutant qu’à décrypter ce message ésotérique. Que va-t-il comprendre ?Puisque marboc cite DOMI, j’aimerais rappeler le bon temps quand il y avait un forum d’échange sur le site de la FFB. J’avais gardé précieusement ce que DOMI avait alors déclaré (en mars 2016 !) :
« quand on prétend transmettre un savoir, il faut être précis, clair et constant, c’est la règle du pédagogue »J’avais d’abord été surpris par l’adjectif « constant ». Mais j’ai été rapidement convaincu de son indiscutable pertinence.
Le débutant à qui sont destinés ces exercices du bridge hebdo n°85 a très probablement entendu parler du changement de couleur 2 sur 1 sans saut (par ex 2T en réponse à une ouverture de 1K ou de 1C). On lui a dit que cette enchère est auto-forcing (comme indiqué dans le SEF2018 aux pages 9 et 17).
Les joueurs qui ne sont plus débutants savent que le bicolore cher tel que :
1T–/1C
2K
l’enchère de 2K est auto-forcing. Or le rédacteur du bridge habdo annonce quelle est « forcing pour un tour et auto-forcing ». Le débutant aura bien du mal à imaginer que « auto-forcing » c’est la même chose que « forcing pour un tour et auto-forcing ».
Regardons maintenant ce que dit le SEF2018 à la page 46 au sujet du bicolore décrit plus haut.
L’enchère est « forcing mais non forcing de manche (…) ».Le discours que l’on tient au débutant est-il précis, clair et constant ? Non bien évidemment.
Le débutant peut-il le comprendre facilement ? Je vous laisse juge.Les définitions des différentes expressions relatives au caractère forcing des enchères, figurant au glossaire, sont claires et précises. Si les enseignants les utilisent systématiquement, les débutants entendront un discours constant. On pourra alors nourrir l’espoir que ce discours sera compris des débutants.
VisiteurDans la séquence indiquée par DOMI :
P—–P—-1T—-P
1C—-P—-?
le CAPITAINE de la séquence est l’ouvreur
(il sait parfaitement que son partenaire a entre 5 et 11H)
le capitaine fait ce qu’il veut, il peut fort bien passer s’il le souhaiteVisiteurSelon le glossaire du SEF2018, il existe 3 grandes catégories d’enchères :
Enchère de CONCLUSION : « Enchère qui demande au partenaire de passer quel que soit son jeu si l’adversaire de gauche passe ».
Enchère NON FORCING : « Enchère laissant le partenaire libre d’enchérir ou non ».
Enchère FORCING : « Enchère obligeant le partenaire à enchérir à son tour si l’adversaire de gauche passe ».Parmi les enchères forcing, le glossaire distingue :
Enchère FORCING POUR UN TOUR : « Enchère forcing n’engageant pas son auteur à enchérir à nouveau »
Enchère AUTO-FORCING : « Enchère forcing engageant son auteur à enchérir à nouveau sauf si l’enchère suivante du partenaire atteint au moins la manche ou que son adversaire de droite a enchéri ».
Enchère FORCING DE MANCHE : « Enchère forcing engageant le camp à atteindre au moins le niveau de la manche ou à contrer l’adversaire ».Pourrait-on dire que Marc Kerlero est simultanément un joueur de 3ème série Trèfle et un joueur de 1ère série Nationale ? Non. C’est un joueur de 1ère série Nationale.
De la même façon l’enchère de 2K (bicolore cher) n’est pas simultanément une enchère « forcing pour 1 tour » et une enchère « auto-forcing ». C’est une enchère auto-forcing.VisiteurUne remarque concernant le vocabulaire.
Que le joueur n°2 déclare “contre” ou “1Pique” sa déclaration est une INTERVENTION
Logiquement on ne peut pas poser la question “Contre ou Intervention ?”
En revanche, on peut poser la question : “intervention à la couleur ou par un contre ?”VisiteurEn réponse à Marc Kerlero
Je n’avais pas vu. Je vais devoir changer mes lunettes.En réponse à DOMI
Il est évident que le SEF a été rédigé par plusieurs personnes et que l’université du bridge s’est contentée de mettre bout à bout les divers chapitres et paragraphes rédigés par celles-ci.
Une preuve : les pages 16 et 40 traitent toutes les 2 du développement après l’enchère du 2SA fitté. De plus, elles sont contradictoires ! S’il y avait eu une relecture sérieuse cela ne se serait pas produit et à la page 16 on aurait pu lire : « voir les développements page 40 ».
Une autre preuve : page 9 le rédacteur indique que l’enchère 1 sur 1 est « FORCING ». Ignore-t-il les définitions précises de « forcing » et « forcing pour 1 tour » qui figurent opportunément dans le glossaire à la page 101 ? S’il y avait eu relecture, il aurait été écrit à la page 9 que l’enchère 1 sur 1 est « FORCING POUR UN TOUR », comme, d’ailleurs, cela figurait aux pages 15 et 16 de l’édition 2012 du SEF.En réponse à Noeljb
Le SEF est un ouvrage (et un outil) absolument indispensable. Merci à ceux qui l’ont conçu et à ceux qui le font évoluer.
Certains joueurs de haut niveau (dont Kerlero) ont la compétence suffisante pour critiquer le système d’enchères préconisé par le SEF. Moi, très modeste joueur, je n’en ai pas la compétence.
En revanche, je suis parfaitement capable de juger si la rédaction du SEF est cohérente (voir ci-dessus la réponse à DOMI), claire et compréhensible par les dizaines de milliers de joueurs qui se sont procurés la dernière version du SEF (celle de 2018).
Je ne connais pas le tirage du SEF2018, mais le SEF2012 a été tiré à environ 40.000 exemplaires. (idem pour le SEF2006). De tels tirages prouvent que les joueurs qui se procurent le SEF ne sont pas tous des joueurs de première série nationale ou des enseignants !
Le SEF2018 serait un document très utile pour ses propriétaires s’il avait fait l’objet d’une relecture sérieuse. Je me suis astreint à une telle relecture. Si vous souhaitez voir le résultat, vous pouvez me le demander en m’envoyant un mail à l’adresse suivante : [email protected].Visiteurvoir vidéo : https://amourdubridge.fr/1sa-texas/?login=success
slide n°105 (à environ 3 minutes après le début de la vidéo)VisiteurQuand un joueur expérimenté dit : « c’est une enchère canapé », son interlocuteur (débutant ou peu expérimenté) reste bouche bée d’admiration, mais est incapable de décrypter une telle explication…
Si le joueur expérimenté dit cela autrement : « la première couleur est plus courte que la deuxième », son interlocuteur (débutant ou peu expérimenté) n’est absolument pas impressionné par cette formulation, mais il peut la comprendre sans difficulté…
A noter que la définition de canapé figurant dans le Larousse du bridge laisse supposer que seul l’ouvreur est susceptible d’annoncer en second une couleur longue, alors que dans le cas des 2 exemples (très clairs) donnés par Kerlero, c’est le répondant (et non l’ouvreur) qui le fait.
VisiteurMarc Kerlero nous rappelle “que le SEF n’est pas un système de compétition et ne doit pas être considéré comme tel”…
Mais si on jette un œil à la quatrième de couverture du SEF, on peut y lire :
“Réussir dans le bridge de compétition nécessite de maitriser un système d’enchères performant. Mis au point par la Fédération Française de Bridge et enseigné dans tous les clubs, le Système d’Enseignement Français 2018 veut répondre à cette exigence.”
Qui croire?
Si on continue la lecture de cette 4ème de couverture on apprend que le SEF 2018 “présente une méthode claire, complète et accessible…”
CLAIRE? ACCESSIBLE? Là, je préfère alors faire plus confiance à Kerlero qu’à cette 4ème de couverture…Visiteurselon moi l’ouvreur doit ne soutenir qu’au palier de 3, ainsi il garantit un fit par 4
(voir la vidéo récente sur l’ouverture de 2T) -
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