Jean-Pierre Chevallier
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Jean-Pierre ChevallierVisiteur
Je souhaite apporter un complément aux commentaires pertinents de 20dB, en choisissant un exemple très simple de problème de probabilité.
Imaginons qu’une famille vienne d’emménager près de chez vous et vous apprenez qu’elle a 2 enfants.
L’aîné des 2 enfants peut être un garçon (noté G) ou une fille (notée F).
Le plus jeune des 2 enfants peut être un garçon (noté g) ou une fille (notée f).
On peut donc rencontrer 4 types de famille : Gg, Ff, Gf et Fg. Ces 4 types sont équiprobables.
On peut donc en déduire par ex que 3 fois sur 4 la famille comportera au moins un garçon.Si par la suite vous apprenez par exemple qu’un des enfants de la famille est une fille, il ne reste plus que 3 types possibles de famille parmi les 4 initialement envisageables : les familles Ff, Fg et Gf. On peut donc en déduire que 2 fois sur 3 la famille comportera un garçon. (Résultat qui pourra étonner certains des lecteurs de la discussion).
Si encore plus tard vous apprenez que la fille dont on a parlé précédemment est l’aînée de la famille, alors il ne reste plus que 2 types possibles de famille sur les 4 initialement envisageables : les familles Fg et Ff. On en déduit alors qu’il n’y aura un garçon qu’une fois sur 2.
Au bridge c’est un peu la même chose pour le déclarant : à chaque fois qu’un des adversaires pose une carte sur la table le déclarant obtient une nouvelle information sur la répartition des cartes adverses ; ceci lui permet d’améliorer sa connaissance de la position des cartes adverses dont la position n’est pas encore connue.
Dans l’exemple cité par 20dB le déclarant fait cette estimation au milieu de la 3ème levée quand il y a 11 places « vacantes » pour accueillir la Dame en Ouest et 10 en Est. Il y a donc un petit peu plus de chance qu’elle soit en Ouest (11 sur 21).
Jean-Pierre ChevallierVisiteurAmusant : Marc Kerlero a répondu pendant que je rédigeais mon conseil à dilou
Jean-Pierre ChevallierVisiteurJe vous conseille vivement de regarder la vidéo intitulée “capitaine et moussaillon”
Celui qui pose les questions c’est le capitaine
Il faut donc être le capitaine
La vidéo explique bien qui est qui et quels sont les rôles de chacunJean-Pierre ChevallierVisiteurEST-CE DRAMATIQUE ? Dans la mesure où le bridge n’est qu’un jeu, rien ne peut y être dramatique.
Pourtant, rares sont les bridgeurs qui n’ont jamais assisté (ou même participé) à au moins une tonitruante prise de bec entre deux partenaires au sujet d’une séquence d’enchères. Imaginons la suivante :
Nord : 1C
Sud : 2SA
Nord : 3P
Sud : 4P
Résultat : 4P plus 2 (la majorité des autres NS font 6P égal)
Nord accuse Sud de ne pas avoir déclaré 4T (le contrôle T) et Sud se défend bec et ongle en lui rétorquant que l’annonce 3P ne se fait qu’avec « JUSTE DE QUOI JOUER LA MANCHE » comme c’est indiqué à la page 16 du SEF. En conséquence, l’annonce d’un contrôle est inutile puisqu’on ne veut pas aller plus loin que la manche…Imaginons une autre séquence :
Nord : 1C
Sud : 2SA
Nord : 4C
Résultat : 4C égal alors que la majorité des NS font 4P plus 1
J’imagine la discussion animée entre Nord et Sud, l’un (Nord) disant que l’on réserve la déclaration de l’autre majeure aux seules mains « chelemisantes », l’autre (Sud) se demandant qui a bien pu donner de telles idées à son partenaire…La dernière réponse de Marc Kerlero m’a bien fait rire.
En effet il utilise parfois l’expression très imagée « d’enchère Ponce-Pilate », enchère laissant au partenaire la responsabilité du contrat final.
Ici, du SEF2018, il s’en « lave les mains », puisqu’il n’a pas participé à sa rédaction. Il a parfaitement raison de le préciser.Jean-Pierre ChevallierVisiteur“Ce n’est pas toujours facile d’écrire quelque chose à plusieurs”.
C’est exact. Mais la solution existe : si A, B,… x, Y et Z ont participé chacun à la rédaction d’une partie du document, il suffit de charger une personne tierce (appelons la : UB) de relire méticuleusement la totalité du document et d’y traquer les contradictions, les incohérences, les imprécisions… Il n’est pas nécessaire que cette personne soit experte dans le domaine, il lui suffit d’être pointilleuse et d’avoir l’esprit un peu “bénédictin”.
La preuve, je ne suis qu’un très modeste joueur de 3ème série et pourtant j’ai été capable de découvrir cette contradiction relative au 2SA fitté.
Des incohérences, des imprécisions… j’en ai bien d’autres à signalerJean-Pierre ChevallierVisiteurOn doit pouvoir disposer de définitions précises et indiscutables dans différents domaines.
Ainsi, des définitions figurent aux pages 13 à 16 de l’édition 2017 du code international du bridge (consultable sur le site de la FFB). On y trouve par exemple celles de « enchère » ou de « déclaration ». Par conséquent lorsque le mot « enchère » est utilisé dans le SEF, il doit avoir strictement la signification qui lui est donnée par le code international.
Toutes les définitions utiles du bridge ne figurent évidemment pas dans le code international. C’est une excellent chose que d’avoir annexé au SEF un glossaire rassemblant les définitions de la plupart des termes techniques utilisés dans le domaine des annonces.
Pendant des années j’ai cherché la différence entre une enchère « forcing » et une enchère « forcing pour un tour ». Même quand j’ai pu enfin consulter le glossaire de l’Université du Bridge en septembre 2014 sur le site de la FFB, je n’ai pas eu la satisfaction d’y trouver des définitions parfaitement claires. C’est chose faite depuis décembre 2018, on dispose de définitions claires et satisfaisantes figurant aux pages 98 à 104 du SEF. (La seule véritable critique relative au glossaire concerne la définition de « intervention »).Judicieusement, Domi aborde avec la notion de « préréveil ». Mais cela ne concerne selon moi que la définition de réveil. On pourrait simplement apporter à cette dernière un complément précisant qu’on est en réveil quand, (au vu du déroulement des enchères), il est raisonnablement envisageable que les adversaires vont se satisfaire du contrat provisoire. Marc Kerlero nous en a donné un exemple.
Je ne prétends pas que la rédaction concise et claire de ce complément est d’une rare évidence, mais cela est probablement faisable par quelques enseignants qui pourraient se pencher sur le sujet.Reste la définition de « intervention » qui continue à beaucoup me chagriner…
Je remarque que
***- une intervention ne peut être produite que par un joueur du camp opposé à celui de l’ouvreur (soit le joueur n°2, soit le joueur n°4) ;
***- dans le SEF on trouve les réveils de l’ouvreur à la page 85, ceux du répondant à la page 86 et les réveils du camp qui n’a pas ouvert à la page 87 (et aux suivantes).
Le réveil n’est donc pas réservé qu’à un seul camp ; contrairement à l’intervention. Les rédactions des définitions actuelles traduisent bien cette distinction, même si cela ne saute pas aux yeux à la 1ère lecture.JP Chevallier.
PS- Depuis l’abandon de l’ancien site internet de la FFB, je regrettais l’ancien forum qui y était associé. Je suis nouvellement abonné sur le site Amour du bridge, et je viens de découvrir avec plaisir des pseudos (Domi, marcboc…) d’habitués de l’ancien forum. J’en suis ravi.
JPC alias Laclarence -
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