Attention. Ce qu’on appelle super-forcing est un “bicolore cher à saut”, expression qui, théoriquement, n’existe pas. C’est un abus de langage qui exprime une enchère à saut dans une situation où la même sans saut serait un bicolore cher (qui, lui, n’est pas un saut… est-ce que je suis clair ? 🙂
Ex :
1♣ 1♥
2♦
est un bicolore cher (pas de saut), donc
1♣ 1♥
3♦
est un super forcing.
En revanche,
1♣ 1♥
2♠
n’est pas un super forcing (mais un bicolore à saut) car
1♣ 1♥
1♠
n’est pas un bicolore cher.
Ceci étant dit, le SEF utilise ces super forcing de façon “naturelle” :
1♣ 1♥
3♦
montre, dans le SEF, un fit à ♥ dans une main trop forte pour un Splinter avec un “résidu” à Carreau, donc une courte à ♠. Il n’existe pas de séquence équivalente pour la courte à ♦. Il faut alors faire un faux bicolore à saut (éventuellement dans 3 cartes, voire 2 !) puis soutenir à 4♥ au tour suivant :
1♣ 1♥
2♠ (enchère)
4♥
Cette façon de procéder n’est pas très satisfaisante et source de nombreuses difficultés (surtout quand l’enchère du répondant est une répétition de sa couleur, le soutien au 3e tour de l’ouvreur ne pouvant plus être l’expression d’un fit 4e).
C’est pourquoi je propose :
1) Dans la séquence où il existe 2 super-forcing :
1♣ 1♠
3♦/3♥
de les utiliser comme des “super Splinters” : on nomme la courte (et pas le résidu).
2) Dans les 2 séquences où il n’y en a qu’un
1♣ 1♥
3♦
et
1♦ 1♠
3♥
que le singleton ne soit pas précisé. S’il veut le connaître, le répondant relaye dans la couleur d’atout.
3) Dans la séquence où il n’existe pas de super forcing :
1♦ 1♥
?
Là, on est (malheureusement) obligé d’inventer un faux bicolore à saut (2♠ ou 3♣) avant de soutenir.
Les fits de l’ouvreur