Soutien de la majeure de l'ouvreur

[gmocachen]

Développements après un soutien simple de la majeure d’ouverture
Que pensez-vous de l’option préconisée dans le système de compétition français de rendre le soutien simple constructif et de passer par 1SA (non forcing) avec une main fittée faible ?
Que pensez-vous de la suite de développement suivante : une fois le soutien constructif donné, l’ouvreur qui a un espoir de manche le prospecte en nomment une courte plutôt qu’en faisant une enchère d’essai puisque le répondant é déjà zoné sa main. La complémentarité avec le singleton est alors le meilleur espoir de nommer une manche tendue.

[Marc Kerlero]

Pour l’instant, je n’ai pas trouvé mieux que de répondre 2♣ ou 2♦ (forcing de manche, bien sûr !). Si l’ouvreur fait un bicolore économique, on peut alors soutenir au palier de 2, le soutien au palier de 3 promettant alors 4 atouts et une belle couleur 5e de réponse :

1♠ 2♣
2♦ 2♠ : 3 atouts, pas forcément 5 beaux ♣ si la main est régulière de 16 et +. L’ambiguïté n’est pas très gênante puisqu’on a encore beaucoup de place.

1♠ 2♣
2♦ 3♠ : 4 atouts, forcément 5 beaux ♣ (sinon, on aurait répondu 2SA)

1♠ 2♣
2♦ 4♠ : forcément 5 beaux ♣ mais dans une main de force limitée.

Bien sûr, si l’ouvreur répète sa couleur, ça marche moins bien. Il faut alors sans doute convenir que le soutien à 3♠ garde sa signification (4 atouts + 5 beaux ♣) et qu’on transite par 2SA avec 3 atouts et une main de chelem… A travailler…

[gmocachen]

Pourquoi ne pas élargir le sens de l’enchère de 2SA FM. On pourrait y a jouter le cas des mains régulières de trois atouts de plus de 15H.
Comme c’est le répondant qui est le capitaine de la séquence, il saura quoi faire sur les réponses de l’ouvreur, en particulier dans le cadre du système 1.

[Marc Kerlero]

Bof. Les développements sur 2SA sont déjà assez délicats à manœuvrer et la connaissance du fit neuvième est un élément fondamental de l’évaluation de la main de l’ouvreur. Quand il a ARxxxx, par exemple, il sait que les atouts sont (statistiquement) maîtres et peut réévaluer sa main.

[jean-claude cuvelier]

C’est une question que je me pose également, car il faut nécessairement déroger à l’un des principes.
Trois voies me semblent possibles:
ou bien l’on compacte dans 2SA tous les fits quatrièmes de manche ET les fits troisièmes sans CPL de 16H et plus avec des développements adaptés. C’est la position de Chidiac dans son “bridge du troisième millénaire”.
ou bien l’on admet qu’un changement 2 sur 1 ne décrit pas obligatoirement une CPL mais peut être un simple tremplin vers un fit chelemisant (avec bien sur au moins un gros honneur).
C’est la position du système français de compétition (Nicolas Lhuissier, Godefroy de Tessières).
ou bien l’on décide que la réponse de 3T est illimitée (et non limitée à 15H).
Chaque solution a des inconvénients. Mais la deuxième (probablement la plus pratiquée) est celle qui me parait en avoir le moins.
Mais peut-être en existe-t-il d’autres ?

[jean-claude cuvelier]

En fait mon observation est redondante. Je n’avais pas remarqué qu’il y avait été fort bien répondu le 3 septembre. Il suffit maintenant de travailler les développements après 1P-2T-2P et bien intégrer que 1P-2T-2K-2P est forcing de manche et non plus maxi préférence (la maxi préférence transitant désormais par une réponse de 1SA forcing). Tout ceci est très cohérent, et le 2 sur 1 forcing de manche répond à bien des situations (ce qui était déjà évoqué dans “les mécanismes de la majeure cinquième” à un moment où on en parlait assez peu sur notre continent)
Merci beaucoup pour ces passionnantes contributions !

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