Dans le système standard, 2♥ et 2♠ sur cette séquence ne garantissent pas toujours 4 cartes, ce qui génère des complications ahurissantes pour la suite :
1♦ 2♣
2♦ 2♠
?
2SA : arrêt ♥ sans 4 cartes à ♠
3♠ : 4 cartes à ♠ sans arrêt à ♥
3SA conventionnel : 4 cartes à ♠ ET arrêt à ♥
Outre qu’elle est peu efficace, cette façon de procéder est très peau de banane et facile à oublier. De plus, il est totalement incohérent de ne pas jouer 1♦ 2♣ FM puisque les seules séquences où l’on peut s’arrêter avant la manche sont
1♦ 2♣
2♦ 2SA
et
1♦ 2♣
2♦ 3♣
Si l’ouvreur dit n’importe quoi d’autre que 2♦ (y compris 2SA qui peut provenir de 12 H 4333), on se retrouve en situation FM… mais comment anticiper, quand on répond 2♣ avec 11 points, que le partenaire va dire 2♦ et qu’on pourra dire qu’on n’a que 11 ? C’est juste ridicule.
Bref, il faut jouer 1♦ 2♣ FM, fin de la discussion.
Par inférence, on répond 2SA sur 1♦ avec toutes les mains de 11 H sans majeure 4e ni fit à ♦ ni singleton, arrêts majeurs ou pas (on peut jouer 1♦ 3♣ non forcing avec les unicolores de 10-11 H). Sur 1♦ 2SA, si l’ouvreur a les points de la manche mais un singleton majeur, il l’annonce (on peut discuter sur 3♣ : naturel non forcing ou singleton ?). S’il n’a pas de singleton, il dit 3SA et on joue le bon contrat, d’après la “théorie du singleton”.
Du coup, sur 1♦ 2♣, on obtient un système bien plus naturel :
1♦ 2♣
2♦ 2♥ et 2♠ : toujours 4 cartes
et
1♦ 2♣
2♦ 2SA forcing, sans forcément les arrêts majeurs.
Là-dessus, si l’ouvreur dit 3♥ ou 3♠, il promet un singleton.
On peut faire encore plus précis pour éviter au répondant de dire 2SA avec xxx ou xx dans une majeure, mais je vous épargne ça car ça devient très artificiel.