Le tome 1 du manuel d’initiation intitulé « Bridge français »
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- Ce sujet contient 6 réponses, 3 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Jean-Pierre Chevallier, le il y a 1 année et 4 mois.
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19 août 2023 à 22 h 47 min #84978Jean-Pierre ChevallierVisiteur
Un des enseignants (moniteur) de mon club, chargé de l’initiation des élèves tout débutants, m’a permis de consulter le manuel utilisé par ses élèves : le tome 1 du manuel intitulé « Bridge français » (édition 2013). Sur la quatrième de couverture, on apprend qu’il a été rédigé par les « prestigieux enseignants de l’Université du Bridge ».
Ce document de 319 pages se limite à enseigner les tout premiers rudiments du bridge (seulement le B, A, BA). Il comporte 8 chapitres, et à l’issue de chacun de ceux-ci figure un glossaire dans lequel on peut trouver les définitions précises des termes techniques utilisés dans les pages précédentes. Ce souci de précision du vocabulaire utilisé est tout à fait louable. Jetons un coup d’œil sur certaines de ces définitions.
ENCHERE : « Engagement de gagner un certain nombre de levées dans une dénomination donnée, qui sert fréquemment à échanger des informations ».
Cette définition est incontestable ; exemple 2SA est une « ENCHERE », son auteur engage son camp à faire au moins 8 levées à Sans-Atout.
Le verbe enchérir n’est pas défini dans ce glossaire, mais de façon évidente il signifie « faire une enchère », « produire une enchère ». De façon tout aussi évidente, dire « passe » ce n’est pas « enchérir » ou « faire une enchère » puisqu’en passant on ne fait pas une enchère…
DONNEUR : « Joueur qui distribue les cartes de la donne. Il est le PREMIER A ENCHERIR »
OUVREUR : « Joueur qui fait la PREMIERE ENCHERE »
Que va comprendre un élève tout débutant à la lecture de ces deux définitions ?
Que le donneur est « obligé d’enchérir » et qu’il lui est donc « interdit de passer ». Et dans ce cas le donneur est toujours l’ouvreur !
Pourquoi alors donner à ce joueur deux appellations différentes ? Ce débutant va trouver que les bridgeurs sont des gens bien compliqués et va logiquement s’interroger sur la nécessité de continuer à suivre des cours aussi bizarres…
Question que je me pose : Comment les « prestigieux enseignants de l’Université du Bridge » ne se sont-ils pas aperçus d’une telle ineptie ?
Suite au prochain numéro.20 août 2023 à 11 h 34 min #84991Marc KerleroMaître des clésVous avez raison, mais, je le répète, dans le langage courant, “passe” et “contre” sont des enchères, même si c’est faux en théorie.
20 août 2023 à 13 h 53 min #84995Jean-Pierre ChevallierVisiteurLe “langage courant” du bridge manque de clarté et de précision. C’est un constat.
Si l’Université du Bridge ne donne pas l’exemple auprès de l’ensemble des plus modestes enseignants (ceux qui côtoient les vrais débutants) la situation n’est pas près de s’améliorer.
Beaucoup de ces débutants vont être découragés par le vocabulaire trompeur des cours d’initiation et choisiront un jeu où l’apprentissage est bien moins compliqué : la belote ou la pétanque.20 août 2023 à 20 h 59 min #85000jacquesbresVisiteurCher Jean-Pierre,
Il y a ce qu’on écrit et il y a ce qu’on fait. J’ai(peu) enseigné à des débutants et les problèmes que vous indiquez ne se posent guère dans la pratique, me semble-t-il.
Mais il y en d’autres! Par exemple des exercices trop difficiles mais l’enseignant a des marges de manœuvre et s’adapter à son public.
Le bridge n’est pas un facile mais on peut très vite s’y amuser.21 août 2023 à 12 h 52 min #85016Jean-Pierre ChevallierVisiteuren réponse à jacquesbres
Je n’ai pas enseigné le bridge mais j’ai beaucoup d’estime pour les nombreux enseignants qui initient les débutants des divers clubs. En revanche, comme je ne suis qu’un très modeste joueur qui cherche à s’améliorer, j’ai une longue expérience en matière de décryptage de la documentation écrite (divers manuels et bien entendu les diverses éditions du SEF). Je me suis donc posé des questions que la plupart des débutants (ou des joueurs peu expérimentés) se sont posés.
Un exemple d’expression sur laquelle je me suis très longtemps interrogé : « forcing 1 tour » (ou « forcing pour 1 tour »). Quelle différence avec « forcing » ? Pourquoi utiliser parfois « forcing 1 tour » et parfois « forcing » (tout court) ?
Le glossaire annexé au SEF2018 apporte enfin la réponse. Mais comme le SEF est absolument illisible par les débutants, ces derniers continueront à ignorer la différence entre « forcing » et « forcing pour 1 tour ».22 août 2023 à 7 h 45 min #85059Marc KerleroMaître des clésLe terme forcing pour un tour ne s’utilise que par opposition à forcing de manche ou auto-forcing. Il est donc très utile.
Forcing est plus global et s’utilise en opposition à non forcing.22 août 2023 à 8 h 07 min #85060Jean-Pierre ChevallierVisiteur“non forcing” : le partenaire est libre d’enchérir ou non
s’oppose à la fois :
à “forcing” : le partenaire est obligé d’enchérir
et à “conclusion” : le partenaire est obligé de passer -
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