Le 2SA fitté selon le SEF2018
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- Ce sujet contient 7 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Marc Kerlero, le il y a 3 années et 8 mois.
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14 avril 2021 à 18 h 03 min #61327Jean-Pierre ChevallierVisiteur
Le SEF résume l’ensemble des enchères en environ 80 pages seulement. C’est donc un document très concis ; à l’évidence il ne peut pas être exhaustif.
Les pages 15 à 23 traitent de l’ouverture en majeure au palier de 1. Elles décrivent notamment les réponses du joueur n°3 dans diverses situations (dans le silence adverse, après diverses interventions du n°2…)
Ainsi, à la page 16, on expose sous quelles conditions le répondant peut déclarer 2SA (le fameux 2SA fitté).Les pages 39 à 49 traitent de la redemande de l’ouvreur ; les pages 39 à 40 traitent plus particulièrement du cas où le répondant a soutenu la majeure d’ouverture. C’est donc bien là qu’on doit chercher comment répondre au 2SA fitté. A la page 40, on peut ainsi lire ceci :
« En face d’un 2SA fitté :
L’ouvreur conclura le plus souvent à 3 dans la majeure ou à la manche. Ses autres enchères sont les suivantes :
*- L’annonce d’une mineure est naturelle et montre un espoir de chelem ;
*- L’annonce de l’autre majeure est forcing de manche sans nécessairement d’espoir de chelem, dans le but de retrouver un fit majeur 4-4 voire 4-5, statistiquement plus générateur de levées au niveau de la manche et du chelem qu’un fit 5-3 ;
*- 3SA propose de jouer ce contrat avec un jeu régulier non minimal et des honneurs dans les couleurs courtes ».Or on trouve aussi à la page 16, comment on doit répondre au 2SA fitté :
« Face à 2SA, l’ouvreur :
Revient à 3 à la couleur avec un jeu minimal : il refuse la proposition de manche.
Avec un espoir de chelem, il nomme une nouvelle couleur,
Et avec juste de quoi accepter la proposition de manche, il utilise les enchères suivantes :
*- Annonce de 4 cartes dans l’autre majeure ;
*- Annonce de la manche à SA avec un jeu régulier à honneurs répartis ;
*- Saut direct à la manche majeure ».On peut s’étonner de trouver 2 fois à 2 endroits différents des explications dans un document qui a pour ambition d’être très concis et donc ne devrait comporter de redites. Ce n’est pas bien grave…
En revanche il est très regrettable de trouver 2 rédactions différentes pour des commentaires traitant du même sujet. Là c’est plus sérieux… Ainsi, après un 2SA fitté, l’ouvreur va déclarer l’autre majeure :
selon la page 16 avec « juste de quoi jouer la manche »
et selon la page 40 « sans nécessairement un espoir de chelem »
Moi, j’appelle cela une contradiction. Cela ne fait pas très sérieux…A l’évidence on a demandé à chacun des rédacteurs de l’équipe de rédiger tel et tel chapitre ou paragraphe. Chacun des rédacteurs a donc fourni les quelques feuilles qu’on lui avait demandées, feuilles qui ont été ensuite mises bout à bout. Si on avait procédé une relecture attentive du document, on se serait aperçu de cette contradiction avant de donner le « bon à tirer » à l’éditeur. Voilà le résultat.
14 avril 2021 à 18 h 08 min #61329DOMIVisiteurquel œil d’aigle mon cher ! j’avoue n’avoir pas eu votre courage mais je pense aussi que l’élaboration du doc a péché quelque part, en ayant discuté avec un enseignant de renom…dont je tairai le nom !
14 avril 2021 à 18 h 53 min #61333Marc KerleroMaître des clésC’est vrai que ce n’est pas toujours facile d’écrire quelque chose à plusieurs.
16 avril 2021 à 21 h 47 min #61379Jean-Pierre ChevallierVisiteur“Ce n’est pas toujours facile d’écrire quelque chose à plusieurs”.
C’est exact. Mais la solution existe : si A, B,… x, Y et Z ont participé chacun à la rédaction d’une partie du document, il suffit de charger une personne tierce (appelons la : UB) de relire méticuleusement la totalité du document et d’y traquer les contradictions, les incohérences, les imprécisions… Il n’est pas nécessaire que cette personne soit experte dans le domaine, il lui suffit d’être pointilleuse et d’avoir l’esprit un peu “bénédictin”.
La preuve, je ne suis qu’un très modeste joueur de 3ème série et pourtant j’ai été capable de découvrir cette contradiction relative au 2SA fitté.
Des incohérences, des imprécisions… j’en ai bien d’autres à signaler17 avril 2021 à 9 h 23 min #61381NoeljbVisiteurÇa ne me paraît pas dramatique : l’annonce de l’autre majeure est simplement bivalente, propose la manche ou le chelem…
Donc, Je poserais plutôt la question : comment doit réagir le répondant ??
( autrement que fitter automatiquement, j’allais dire bêtement, dans la seconde majeure…😃 )Mais il me semble que Marc a dit plusieurs fois que le fit 4-4 est pertinent surtout pour la recherche du chelem : on peut donc adopter ce principe et réserver l’annonCe d’une seconde couleur, mineure ou majeure, aux mains chelemisantes…
17 avril 2021 à 15 h 52 min #61392Marc KerleroMaître des clésJe précise que je ne participe plus à l’élaboration du SEF depuis au moins 15 ans 🙂
17 avril 2021 à 18 h 09 min #61395Jean-Pierre ChevallierVisiteurEST-CE DRAMATIQUE ? Dans la mesure où le bridge n’est qu’un jeu, rien ne peut y être dramatique.
Pourtant, rares sont les bridgeurs qui n’ont jamais assisté (ou même participé) à au moins une tonitruante prise de bec entre deux partenaires au sujet d’une séquence d’enchères. Imaginons la suivante :
Nord : 1C
Sud : 2SA
Nord : 3P
Sud : 4P
Résultat : 4P plus 2 (la majorité des autres NS font 6P égal)
Nord accuse Sud de ne pas avoir déclaré 4T (le contrôle T) et Sud se défend bec et ongle en lui rétorquant que l’annonce 3P ne se fait qu’avec « JUSTE DE QUOI JOUER LA MANCHE » comme c’est indiqué à la page 16 du SEF. En conséquence, l’annonce d’un contrôle est inutile puisqu’on ne veut pas aller plus loin que la manche…Imaginons une autre séquence :
Nord : 1C
Sud : 2SA
Nord : 4C
Résultat : 4C égal alors que la majorité des NS font 4P plus 1
J’imagine la discussion animée entre Nord et Sud, l’un (Nord) disant que l’on réserve la déclaration de l’autre majeure aux seules mains « chelemisantes », l’autre (Sud) se demandant qui a bien pu donner de telles idées à son partenaire…La dernière réponse de Marc Kerlero m’a bien fait rire.
En effet il utilise parfois l’expression très imagée « d’enchère Ponce-Pilate », enchère laissant au partenaire la responsabilité du contrat final.
Ici, du SEF2018, il s’en « lave les mains », puisqu’il n’a pas participé à sa rédaction. Il a parfaitement raison de le préciser.17 avril 2021 à 18 h 31 min #61396Marc KerleroMaître des clés🙂
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