Définition de « INTERVENTION » par le SEF2018
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- Ce sujet contient 8 réponses, 4 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Marc Kerlero, le il y a 3 années et 9 mois.
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27 février 2021 à 19 h 11 min #59660Jean-Pierre ChevallierVisiteur
Un glossaire a été annexé au SEF2018. On ne peut que se réjouir de cette initiative. Ce glossaire permet à tous les joueurs de trouver des définitions claires et pertinentes de la plupart des termes techniques utilisés dans le domaine des enchères, tout particulièrement celles concernant le caractère « forcing » ou non d’une enchère.
Avant le SEF2018, une intervention était une « enchère IMMEDIATEMENT CONSECUTIVE à une enchère du camp de l’ouvreur ».
Selon le glossaire annexé au SEF 2018, l’intervention est maintenant une « enchère ou un contre du camp opposé à l’ouvreur ». Donc plus nécessairement « immédiatement consécutive » à l’enchère du camp de l’ouvreur.Cette nouvelle définition de « intervention » ne me semble pas judicieuse.
Jusqu’à présent je pensais que intervention et réveil étaient incompatibles. Me suis-je trompé depuis si longtemps ? Pourtant je me souviens bien qu’on m’avait expliqué que :
S’il fallait avoir un jeu solide pour produire une intervention,
En revanche, on pouvait avoir un jeu bien plus faible pour produire un réveil puisqu’on « réveillait avec les points de son partenaire ».Je me souviens aussi avoir entendu dire que les débutants « interviennent trop souvent et réveillent trop peu souvent »…
Imaginons maintenant que Ouest ouvre de 1Coeur, Nord et Est passent et Sud déclare 1Pique
Avant, l’enchère de 1Pique était un réveil et n’était clairement pas une intervention.
Maintenant, l’enchère de 1Pique est à la fois :
un REVEIL puisque cette enchère est produite après 2 « passe »
et une INTERVENTION puisque cette enchère est produite par le camp opposé à l’ouvreur (voir la nouvelle définition figurant dans le SEF).Comment s’y retrouver ?
Jean-Pierre Chevallier27 février 2021 à 20 h 22 min #59664Marc KerleroMaître des clésJe suis entièrement d’accord avec vous. Une intervention et un réveil sont 2 choses totalement différentes. Je n’ai pas mon exemplaire du SEF avec moi quand j’écris ces lignes, donc je ne peux pas vérifier mais, si vous avez raison, c’est une boulette !
28 février 2021 à 12 h 32 min #59670DOMIVisiteurSi je trouve mon exemplaire, je regarde !
28 février 2021 à 14 h 12 min #59671DOMIVisiteurMarc, il y a pourtant des interventions qualifiées de “préreveils”…
28 février 2021 à 17 h 50 min #59674Marc KerleroMaître des clésOui, c’est le cas quand un joueur fait une enchère de stop :
1♣ passe 1♥ passe
1SA passe 2♥Comme 2♥ clôt les enchères du camp de l’ouvreur (l’ouvreur passera dans 100 % des cas), le joueur situé juste derrière (n°4 ici) peut s’estimer en position de réveil, même s’il ne l’est pas “officiellement”.
1 mars 2021 à 9 h 28 min #59679drampalVisiteurJe ne vois pas de problème ici… J’ai toujours considéré le Réveil comme une intervention particulière réclamant moins de points. D’ailleurs chaque intervention à ses conditions particulières de points et de distribution.
1 mars 2021 à 9 h 56 min #59681Marc KerleroMaître des clésPas d’accord avec drampal 🙂
Réveils et interventions sont deux situations très différentes et il me semble important de ne pas employer le même mot. Il n’y a pas qu’une question de points. D’ailleurs, les réveils ne sont pas forcément plus faibles que les interventions correspondantes (sur une ouverture de barrage adverse, par exemple).1 mars 2021 à 21 h 07 min #59700Jean-Pierre ChevallierVisiteurOn doit pouvoir disposer de définitions précises et indiscutables dans différents domaines.
Ainsi, des définitions figurent aux pages 13 à 16 de l’édition 2017 du code international du bridge (consultable sur le site de la FFB). On y trouve par exemple celles de « enchère » ou de « déclaration ». Par conséquent lorsque le mot « enchère » est utilisé dans le SEF, il doit avoir strictement la signification qui lui est donnée par le code international.
Toutes les définitions utiles du bridge ne figurent évidemment pas dans le code international. C’est une excellent chose que d’avoir annexé au SEF un glossaire rassemblant les définitions de la plupart des termes techniques utilisés dans le domaine des annonces.
Pendant des années j’ai cherché la différence entre une enchère « forcing » et une enchère « forcing pour un tour ». Même quand j’ai pu enfin consulter le glossaire de l’Université du Bridge en septembre 2014 sur le site de la FFB, je n’ai pas eu la satisfaction d’y trouver des définitions parfaitement claires. C’est chose faite depuis décembre 2018, on dispose de définitions claires et satisfaisantes figurant aux pages 98 à 104 du SEF. (La seule véritable critique relative au glossaire concerne la définition de « intervention »).Judicieusement, Domi aborde avec la notion de « préréveil ». Mais cela ne concerne selon moi que la définition de réveil. On pourrait simplement apporter à cette dernière un complément précisant qu’on est en réveil quand, (au vu du déroulement des enchères), il est raisonnablement envisageable que les adversaires vont se satisfaire du contrat provisoire. Marc Kerlero nous en a donné un exemple.
Je ne prétends pas que la rédaction concise et claire de ce complément est d’une rare évidence, mais cela est probablement faisable par quelques enseignants qui pourraient se pencher sur le sujet.Reste la définition de « intervention » qui continue à beaucoup me chagriner…
Je remarque que
***- une intervention ne peut être produite que par un joueur du camp opposé à celui de l’ouvreur (soit le joueur n°2, soit le joueur n°4) ;
***- dans le SEF on trouve les réveils de l’ouvreur à la page 85, ceux du répondant à la page 86 et les réveils du camp qui n’a pas ouvert à la page 87 (et aux suivantes).
Le réveil n’est donc pas réservé qu’à un seul camp ; contrairement à l’intervention. Les rédactions des définitions actuelles traduisent bien cette distinction, même si cela ne saute pas aux yeux à la 1ère lecture.JP Chevallier.
PS- Depuis l’abandon de l’ancien site internet de la FFB, je regrettais l’ancien forum qui y était associé. Je suis nouvellement abonné sur le site Amour du bridge, et je viens de découvrir avec plaisir des pseudos (Domi, marcboc…) d’habitués de l’ancien forum. J’en suis ravi.
JPC alias Laclarence2 mars 2021 à 9 h 37 min #59709Marc KerleroMaître des clésTechniquement, un joueur est en position de réveil si les enchères ont été ouvertes par quelqu’un et si les 2 dernières déclarations sont des “passe”. Si ce joueur passe aussi, les annonces sont terminées et on passe au jeu de la carte. S’il dit quoi que ce soit d’autre, on est tous repartis pour au moins un tour.
Faire une enchère forcing signifie que, si l’adversaire de gauche parle, le partenaire doit en faire autant (mais attention, sans que la loi le l’y oblige. Il n’est pas interdit de faire une faute technique ou de déroger à son système). Si l’adversaire de gauche dit quelque chose, il “libère” le partenaire du joueur qui a fait l’enchère forcing puisque ce dernier retrouvera la parole.
Forcing un tour veut dire : mon partenaire doit parler une fois, mais ensuite, les deux joueurs pourront passer.
Auto-forcing veut dire : je t’oblige à parler au moins une fois et je m’engage à le faire aussi, au moins une fois, du moment que la manche n’est pas atteinte. Toutes tes enchères en-dessous de la manche seront donc, de facto, forcing pour un tour, a minima.
Forcing de manche signifie : nous sommes engagés à jouer au moins une manche. Tant que celle-ci n’est pas atteinte, nous ne devons pas passer.
On peut trouver des situations “forcing de petit chelem”, “forcing jusqu’à 4SA”, etc, mais elles sont plus rares. -
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