Quand on parle d’enchères de contrôle, on annonce indifféremment As, Rois, singletons et chicanes de la même façon… ce qui est généralement une aberration. Quand on a RDxx dans une couleur et que le partenaire y annonce un “contrôle”, c’est formidable si c’est l’As, très mauvais si c’est une courte. Il faut donc essayer, dans un maximum de séquences, de différencier les 2 et de réserver certaines enchères à l’annonce des courtes.
Prenons un exemple. En standard,
1SA 3♠
montre un unicolore de chelem à ♠. L’ouvreur est prié d’enclencher les contrôles. Il dit 4♣ (forcément As ou Roi puisqu’il a ouvert de 1SA) et entend 4♦, couleur où il possède RDx. Bonne nouvelle ou non ? Il n’en sait rien puisqu’il ne sait pas si le partenaire a l’As de Carreau (excellent) ou la courte (très mauvaise). Il n’est donc pas en mesure d’évaluer correctement sa main.
Maintenant, vous jouez les super-Texas. Le répondant répond donc 3♥ pour montrer son unicolore à ♠ de chelem. L’ouvreur dit 3♠ (sauf ♠ xx) et le répondant peut alors orienter la séquence dans 3 directions :
1) 3SA pour déclencher les contrôles.
2) 4♣, 4♦ ou 4♥ pour décrire un singleton. L’ouvreur doit alors réévaluer son jeu à la hausse ou à la baisse, en fonction de ce renseignement. Si sa main est devenue minimum, voire sub-minimum, il freine à 4♠ sans nommer ses contrôles. Sinon, il nomme un contrôle, voire même pose le BW.
3) Dire 4♠, qui est une simple proposition au poids, sans petit singleton.
Il n’y a “pas photo” entre les 2 systèmes.