J’ai HORREUR de cette convention !!!! Je refuse catégoriquement de la jouer. Prenons un exemple : j’entame de l’As de ♠ contre 4♥ et je touche le singleton à ♠ du mort. Faire un appel de préférence de façon “systémique” sous-entend qu’il faut forcément rejouer ♣ ou ♦, ce qui est un non sens. 6 fois sur 10, il faudra rejouer atout ! Et une fois sur 10, il faudra rejouer ♠ pour raccourcir le mort. Sur les 3 fois qui restent, il faudra rejouer ♣ ou ♦ mais, la plupart du temps, ce sera évident de choisir : ♣ RDxxx ♦ xxx au mort, par exemple. Je ne regarde même pas la carte du partenaire et je joue ♦ sous mon Roi. Donc cette convention n’est utile qu’une fois sur 10, quand il faut rejouer ♣ ou ♦ sans que la vue du mort et/ou les enchères ne nous donnent la solution. Les 9 autres fois sur 10, il faut donner le compte pour savoir combien le déclarant a de ♠ à couper pour savoir si jouer atout est efficace ou non (tout en évitant de rejouer coupe et défausse maintenant ou plus tard).
Donc, voici ce que je joue : en principe, on signale en pair-impair, comme d’habitude. Si on diagnostique le cas sur 10 où il faut rejouer dans une mineure sans que ce soit clair, alors là, mais là seulement, on fait un appel de préférence.
Si vous trouvez ça trop compliqué, faites du PI tout le temps : vous donnerez le signal utile 9 fois sur 10.
PS : votre remarque est fort juste. Comme tous les appels, si on ne peut pas faire la différence entre une indication d’honneur et un ordre, c’est injouable. Donc, une seule solution : ne pas faire d”appel, sauf dans les situations d’urgence où il faut encaisser vite la chute. Même chose pour les appels de préférence : limitez les aux situations où votre partenaire veut couper.
PPS : n’hésitez pas à lire et relise “Améliorez votre jeu en flanc”, tomes I et II (vous pouvez me les commander directement, les frais de port et la dédicace sont “cadeau” 🙂