Les adversaires arrivent à 3SA après la séquence d’enchère
1SA – 2T – 2K – 3SA
J’ai en main
A
V 6 3
7 4 3
A D 8 6 5 3
Je me souviens qu’avec AD10xxx, il existe des situations où il faut entamer l’As.
Avec AD8xxx, je ne me souviens pas avoir lu quoi que ce soit à ce sujet.
Je prend donc quelques secondes pour visualiser différentes possibilités d’honneurs second. Clairement, il n’y a aucun cas où entamer de l’As est utile. J’entame donc du 6.
Le mort s’étale.
V 7 2
A 10 9 4
D 6 2
R 10 2
Ma partenaire possède
10 8 6 5 4 3
R 8 5
10 8
V 9
Le déclarant passe le 2 du mort, ma partenaire joue le 9 qui reste maître quand le déclarant joue le 4 avec assurance.
Ma partenaire rejoue le 3 de pique. Le déclarant gagne son contrat et est agréablement surpris de son top absolu.
Jusque là, rien de grave. Un zéro de temps à autre, ça ne fait pas de mal.
Le problème, c’est le discours de ma partenaire, pourtant très bien classée et pratiquant la compétition à haute dose :
Avec 6 cartes à trèfle, il faut “entamer foulée”. Hésiter avant d’entamer signifie que la couleur est sans avenir !
J’essaie de lui expliquer que cette façon de jouer est une tricherie caractérisée, et que propager ce genre d’idée est un grave manquement à l’éthique. Seuls les adversaires ont le droit, à leurs risques et périls, de tirer des conclusion d’une hésitation.
Cette donne illustre en tout cas une vérité à laquelle je crois. Les tricheurs sont souvent punis. Car plus ils trichent, moins ils réfléchissent. Et au final, ils perdent. Ici, c’est flagrant, quelques secondes de réflexions suffisent, ne serait-ce que la règle des 11, pour trouver le retour trèfle.