Répondre à : Le Splinter de l’ouvreur

[Marc Kerlero]

Effectivement, c’est une exception au principe de base qui dit « en enchères à 4, il n’y a de Splinters que dans les couleurs adverses » car on voit mal ce que
1♣ 1♥ 1♠ passe
4♦
pourrait être d’autre qu’un Splinter (l’enchère de rencontre à ♦ est impossible quand on a ouvert de 1♣).
Un Splinter est toujours une enchère qui laisse espérer un chelem. Sans quoi, ça n’aurait aucun sens : il suffirait de conclure à 4♥ ou 4♠. Mais c’est aussi, en règle générale, une enchère de moussaillon. Autrement dit, le joueur qui fait un Splinter envoie le message suivant : je suis dans telle zone (variable évidemment selon le contexte) et j’ai une courte dans telle couleur : à toi maintenant de décider si on joue la manche ou plus.
Il existe, dans certains cas, des Splinters de capitaine, mais il y a alors transfert de capitanat. Exemples :
1♠ 2♣
2♠ 4♦
veut dire : je connais à peu près ta force. Si tu es maximum sans points perdus à ♦, on peut jouer 6♠. Sinon, arrêtons-nous à 4♠.
Un conseil de lecture :

Les Splinters

🙂